Le tricot est l'un des plus vieux travaux manuels. La pratique du tricot remonte en effet à des temps très reculés puisqu'on en retrouve déjà des traces dans la Haute Egypte. La trouvaille la plus ancienne date d'un tombeau égyptien du Ve siècle av. J.C. : un bas d'enfant. C'est seulement au cours du XVIe siècle qu'on trouve à nouveau des traces de tricot. A cette époque, les bas constituaient une partie importante de la mode masculine. Certains bas, en tissu, demandaient tout son art au Maître tailleur. Bientôt pour leur souplesse, on préféra vite les bas tricotés. Pour les hommes, on exécutait en dehors des bas, des pantalons collants ; pour les femmes, des gilets chauds et des châles. Mais le métier était réservé aux hommes seuls. Il existait même une corporation aux règles très strictes, mais qui protégeait aussi l'artisan. Plus tard, dans le bouleversement de la Renaissance, il fallait des tissus de plus en plus raffinés et des dentelles. On peut dire en simplifiant et sans se tromper beaucoup que l'on commença par les tissus brodés pour arriver aux dentelles à l'aiguille et aux fuseaux et aboutir en dernier à la dentelle nouée et la dentelle tricotée.
C'est Elisabeth I d'Angleterre (1533-1603) qui vit la naissance de la 1ère machine à tricoter, inventée par le pasteur William Lee. Mais la souveraine, peu disposée à voir le commun du peuple porter des bas fins, interdit la diffusion de la machine. Ainsi, W. Lee s'expatria en France et créa à Rouen la première fabrique de bas. Puis la persécution des Huguenots mit fin à cette industrie. Les émigrés emportèrent les 8 machines, bases de leur travail, à l'étranger. L'une d'elles aboutit en Allemagne et permit l'essor de cette technique nouvelle.
Mais la pratique du tricot a subi les engouements des modes et apparaît cycliquement au cours de notre histoire. Au cours des 50 dernières années, la pratique populaire a quasi disparu, au point que le nombre de filatures a fortement diminué également. Malgré une reprise d'intérêt pour le tricot, celui-ci est devenu la pratique d'une minorité. Ce qui incite à s'inquiéter de la perte d'un savoir-faire qui ne sera plus que l'apanage de quelques rares industries en Europe.
Autrefois, la transmission de ce savoir-faire était essentiellement familiale, mais le désintérêt d'une génération entière a créé une rupture dans son maintien. Pire, alors que les médias de vulgarisation se multiplient, on assiste à une raréfaction des publications concernant cette technique.
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